Voici une étude qui vous permettra de naviguer dans toutes les tonalités. Lorsque vous travaillez cette étude dites le nom des notes avec les dièses ou les bémols pour bien mémoriser l’emplacement de la note
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VERDI – Va pensiero
Le célèbre choeur des esclaves « Va pensiero » fait partie de l’opéra Nabuccodonosor de Verdi
« Va, pensée, sur tes ailes dorées, Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines, Où embaument, tièdes et suaves, Les douces brises du sol natal, Salue les rives du Jourdain, Les tours abattues de Sion, Oh ma patrie si belle et perdue, Ô souvenir si cher et funeste, Harpe d’or des devins fatidiques, Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?, Rallume les souvenirs dans le cœur, Parle-nous du temps passé, Semblable au destin de Solime, Joue le son d’une cruelle lamentation, Ou bien que le Seigneur t’inspire une harmonie, Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances… »
VERDI – Di Provenza
Cet air est chanté dans l’acte 2 par Germont, le père d’Alfredo (qui vient de convaincre Violetta de se séparer d’Alfredo) à ce moment là il se retrouve alors seul avec son fils et il parle de son pays, la Provence.
https://youtu.be/PzSPHzgaZbY?t=109
Di Provenza il mar, il suol
chi dal cor ti cancellò? Al natio fulgente sol qual destino ti furò? Oh, rammenta pur nel duol ch’ivi gioia a te brillò; e che pace colà sol su te splendere ancor può. Dio mi guidò! Ah! il tuo vecchio genitor
tu non sai quanto soffrì. Te lontano, di squallor il suo tetto si coprì, ma se alfin ti trovo ancor, se in me speme non fallì, se la voce dell’onor in te appien non ammutì, Dio m’esaudì!
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Qui effaça de ton cœur,
la mer et le sol de Provence ? Qui, de ton cœur, effaça la mémoire ? Quel destin t’a soustrait à l’ardent soleil natal ? Dans la douleur même, souviens-toi que là-bas tu fus heureux. Et que là-bas seulement tu retrouveras la paix. Dieu m’a guidé. Ah ! tu ignores combien a souffert ton vieux père,
Combien ton vieux père a souffert. Toi parti, sa maison fut plongée dans le chagrin, et un voile de tristesse recouvrit son toit. Mais si enfin je te retrouve, si j’ai toujours gardé l’espoir, si la voix de l’honneur te parle encore Dieu m’a exaucé !
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Défense de la Basse de Viole contre les entreprises du Violon et les prétentions du Violoncelle
La viole était à proprement parler un instrument aristocratique dont l’étude faisait partie de l’éducation artistique d’un gentilhomme, au même titre que le luth, le clavecin et le chant. Elle était utilisée principalement dans la musique sérieuse, dans les milieux éduqués, contrairement au violon, qui n’était employé à ses débuts que par des musiciens professionnels et des ménestrels pour la danse et les divertissements. Certains n’appréciaient pas les « entreprises de violon et les prétentions du violoncelle »
Défense de la Basse de Viole contre les entreprises du Violon et les prétentions du Violoncelle
https://archive.org/details/defensedelabasse0000lebl/page/n3/mode/2up
Extraits du livre de Hubert Le Blanc, docteur en droit, Paris 1740
La Divine Intelligence, parmi plusieurs de ses dons, avoit distribué aux Mortels
celui de l’Harmonie. Le Violon étoit échu en partage aux Italiens, la Flûte aux
Allemands, le Clavecin aux Anglais, et aux Français la Basse de Viole.
L’Empire de la Viole étoit fondé et puissamment établi par le Père Marais, qui
soutenoit les assauts que venoient livrer à la France les Romains, les Vénitiens,
les Florentins et les Napolitains. Forqueray le Père, un autre Sélim Premier, venoit d’ajouter à l’Empire, autant qu’il y avoit auparavant. Mais le Ciel se plait à confondre les projets d’ici bas.
Sultan Violon, un Avorton, un Pygmée, se met en tête d’en vouloir à la
Monarchie Universelle. Non content de l’Italie son partage, il se propose
d’envahir les Etats voisins, de rayer du nombre des Acteurs de Musique la Basse
de Viole, et de s’établir sur sa ruine. Voici la route qu’il tint pour la procurer.
Attaquer la Viole, parler plus haut qu’elle en même tems, lui sauter dessus le
corps : Sultan Violon l’auroit fait volontiers s’il n’eût été besoin que de cela
pour la surmonter, mais il falloit donner bien des combats.
Le Violon, qui n’étoit pas Sultan alors, aborde humblement le Clavecin et le
Violoncelle, et leur dit :
« Beaux Sires, le premier de vous a déjà un établissement auprès des Dames,
que lui procurent les Pièces de Couperin, l’autre est relégué chez les enfans de
chœur où il n’a que leur touché délicat pour tout flatté.
Il ne tiendra qu’à vous, l’un de faire fortune, et le premier d’augmenter la
sienne. Je vous propose de vous associer à moi.
Avec les Sonates, Duetti et Trio, je veux anéantir tous les Concerts
Asthmatiques, et tarir une bonne fois pour toutes, la source de ces expressions.
Ah ! Je ne suis pas en main. Eh ! Je ne me suis jamais senti moins d’humeur,
pour les Pièces, surtout de Viole, Moi, Violon. »
Rempli de ces pensées, il dicta l’Affiche à placarder dans Paris, et ne fut que
trop exaucé. Les affiches annonçoient un Plaisir résultant de l’assemblage de ce
qui étoit le plus excellent : Flûte, Violon et Violoncelle, non seulement de Paris,
mais de delà les Monts, et par delà la Mer. La salle immense fut remplie ; on
étoit accourus de tous côtés, au Concert qui fut nommé spirituel.
Pendant que le Violon joua, on cria au miracle.
« Le beau Son ! Qu’il est rond ! Quelle beauté dans cette voix claire du Violon
qui est entre l’Argentine, et le Son d’Or ! »
Il se fit admirer comme il ne l’avait pas fait du tems de Lully, où les coups
d’Archet étoient hachés, et le coup de hache marqué à chaque mesure.
Ici, on ne démêloit ni le tiré, ni le poussé. Un Son continu se faisoit entendre
qu’on étoit maître d’enfler ou diminuer, comme la voix.
Le Violon se trouva propre à exciter les grandes passions, comme la Le
Couvreure, déclamant tout Racine, et une partie du grand Corneille ; et la Viole,
avec son tendre, fut jugée bonne à exprimer les Bergeries de Racan, ou des
Elégies.
La Viole après qu’on eut fait tant d’entreprises pour la desservir, sans qu’elle en
sût rien, pendant son absence, retourna d’un voyage tel que le fait Junon dans
l’Illiade.
Elle ne tarda pas à être informée du détail de tout ce qui s’étoit passé pendant
son absence ; elle s’en courut chez Forqueray le Père.
Forqueray répondit qu’il entroit dans une peine plus grande que celle d’Achille,
lorsque se trouvant sans armes, il se voyait pressé par Thétis, de secourir le
corps de l’infortuné Patrocle.
« Quel moyen de se résoudre à produire le mérite de la Viole et de le faire sentir,
lorsqu’on affecte de donner pour Champ de bataille, la vaste concavité d’une
salle énorme en grandeur, où il est impossible qu’elle eût la force de poumon de
fournir ? »
La Viole ne put éviter d’essuyer le mortifiant de se trouver devant la salle, où
l’on devoit faire un troisième Concert spirituel.
La Viole s’étoit vue favorisée par le Roi Louis XIV, et le Monarque Louis XV
avoit fait cas de sa jouissance. Le souvenir lui restoit encore de la douce épreuve
de s’être senti délicieusement passer par dessus l’Archet Royal.
Falloit-il, au sortir de tant d’avantages, tomber dans le néant ? Quelle chute !
Y en eut-il jamais une pareille ?
« La chute de Phaëton, et celle de Vulcain, sont-ce, disoit la Viole, autres que
foibles images de la mienne. »
Dame Basse de Viole arrêta Sultan Violon comme il alloit entrer au Concert
Spirituel. Elle avoit bonne envie de s’entretenir avec lui. Mais Don Violon se
montra intraitable : il affecta d’inviter la Viole d’entrer avec tout le Gracioso
dont il est susceptible, ajoutant :
« Madame, quand on est charmante comme vous l’êtes, on l’est partout et en
tous lieux. »
La Basse de Viole refusant d’entrer, dit au Violon :
« Beau Sire, je ne m’attendois pas à discuter mon Droit, comme une Harangère à
la porte. »
Les Seigneurs et grandes Dames, qui venoient au Concert, prenans plaisir au
différend, y prêtèrent aussi volontiers l’oreille qu’ils eussent fait à la Musique.
« Quoi ! reprit la Viole, nous laissera-t-on confondre la force de poumon, avec la
bonté des raisons ? »
Il s’éleva un grand cri d’applaudissement.
Le Violon en fut outré de dépit, et recourut aux injures contre la Viole.
« Madame la Boîte à perruque de grand étalage, et de peu d’effet, entre la
grosseur de votre ventre et le Son qui en sort, se trouve la proportion gardée
entre la Montagne dans les travaux de l’enfantement, et une Souris dont elle
accouche : à l’opposite, il sort du mien, qui a les qualités contraires au vôtre, un
Son prodigieux, en petit volume d’instrument. »
« Parmi les Animaux, répartit la Viole, le Loup emporte l’Agneau au fonds des
forêts, et puis le mange, sans autre forme de procès. »
« Le Lion, de quatre parts à choisir, en prend seulement quatre. »
« Ces mauvais exemples vous ont gâté le jugement. Mais vous avez beau faire,
ni la raison du plus fort ne sera la meilleure dans la Simphonie, ni la fausseté ne
sera de recepte en Musique.
Oui, vous, Violon, avec tous les avantages d’un Son mâle que vous avez, vous
ne devez néanmoins point effacer les charmes de l’Harmonie femelle qu’a la
Basse de Viole. »
Les Seigneurs et les Dames furent surpris de cette expression, et remirent au
prochain Concert à en éclaircir la distinction.
Thèse faite sur ce sujet à l’université de Canterbury
CHOPIN – Nocturne in C minor, Op. 48 No. 1
Nocturne 13
Arrangement pour violoncelle
https://us.imslp.org.ong/imglnks/usimg/d/d3/IMSLP549900-PMLP2308-chopinop48cp.pdf
Partition originale sur IMSLP
https://imslp.org/wiki/Nocturnes,_Op.48_(Chopin,_Fr%C3%A9d%C3%A9ric)
RAVEL – Pièce en forme de habanera
Cette courte pièce a été composée en mars 1907 au même moment que la Rapsodie espagnole (dans laquelle il y a une autre Habanera) et l’opéra L’Heure espagnole.
A l’origine la pièce a été écrite pour voix et piano, puis elle a été ensuite adaptée pour différents instruments comme le violon ou la clarinette sous le titre « Pièce en forme de Habanera ».
Partition sur IMSLP
https://us.imslp.org.ong/imglnks/usimg/a/a0/IMSLP25533-PMLP14944-Ravel_-_Piece_En_Forme_De_Habanera_cello_piano.pdf
Dans cette version le violoncelle est accompagné par une guitare:
Version avec piano
SIMON and GARFUNKEL – The sound of silence
Lorsque Paul Simon a composé The Sound of Silence, moins de trois mois s’étaient écoulés depuis l’assassinat de John F. Kennedy, un événement qui a provoqué une énorme agitation dans la population américaine et a inspiré cette chanson qui – comme le déclare Art Garfunkel dans la vidéo suivante, juste avant de la chanter en duo avec l’auteur – il s’agit « de l’incapacité des gens à communiquer, pas particulièrement sur le plan international, mais surtout sur le plan émotionnel. Donc ce que vous voyez autour de vous, ce sont des gens incapables de s’aimer.
Cette chanson a été chantée par Simon seul lors de la cérémonie du 10e anniversaire de l’attentat des Twin Towers à New York, qui a eu lieu à Ground Zero le 11 septembre.
MARCELLO – Sonata a tré – Opus 2
Dans les sonates a tré le Presto de la 2ème sonate est écrit pour uniquement 2 violoncelles qui se répondent en écho
Partition cello 1 :
https://ks4.imslp.net/files/imglnks/usimg/e/e0/IMSLP728145-PMLP490597-MarcelloOp2_Cello1.pdf
Partition cello 2 :
https://ks4.imslp.net/files/imglnks/usimg/b/bc/IMSLP728147-PMLP490597-MarcelloOp2_Cello2.pdf
https://ks4.imslp.net/files/imglnks/usimg/a/a0/IMSLP728149-PMLP490597-MarcelloOp2_Basso.pdf
https://ks4.imslp.net/files/imglnks/usimg/c/c0/IMSLP728150-PMLP490597-MarcelloOp2_Score.pdf
MASSE – Sonates à deux violoncelles – Oeuvre 4

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Jean-Baptiste MASSE (vers 1700, † 1757)
Jean Baptiste Masse a été “L‘un des vingt quatre Violons de la Musique de la Chambre du Roy“. Nous savons peu de choses sur sa vie à part les dates de publication de ses trois premiers volumes de sonates et l’apparition de son nom sur la liste de paye de la Comédie Française en 1752 en tant que violoncelliste et bassiste. Il a publié cinq recueils de sonates qui font parties des premières sonates écrites pour le violoncelle en France.
Découverte de la partition:
Un jour, un de mes élèves violoncellistes qui faisait des recherches à la bibliothèque Imguimbertine de Carpentras m’a proposé de venir voir les archives car il faisait des recherches là-bas. En explorant le catalogue, j’ai remarqué ce duo de violoncelles et j’ai demandé à voir cette oeuvre qui s’est avérée être l’unique exemplaire existant en France. C’est une copie manuscrite de l’édition originale. Par la suite en faisant des recherches nous avons trouvé qu’il existait aussi un exemplaire imprimé à la Bibliothèque Publique de New York pour les Arts de la Scène.
J’ai relevé toute la partition sur le logiciel Musescore et comme je trouvais ces sonates agréables à jouer j’ai eu envie d’éditer cet opus 4 qui comprend 6 sonates. Cette oeuvre était peut être à but pédagogique car les tonalités sont croissantes (1ère sonate en do; 2ème en ré etc…) . Dans la partition originale il n’y a que très peu de nuances (juste quelques f et p ) quelques coups d’archets et aucun doigtés. Elle est écrite pour deux violoncelles seuls (ainsi que l’oeuvre 3) . Dans ces deux oeuvres il n’y a pas de chiffrage pour la basse continue comme dans les oeuvres 1, 2 et 5.
Sonates de l’oeuvre 4:
Sonate I en Do Majeur : Andante – Aria 1 et 2 – Minuetto 1 et 2 – Giga
Sonate II en Ré Majeur : Andante – Allegro – Aria 1 et 2 – Minuetto 1 et 2
Sonate III en Mi Mineur : Andante – Allegro – Aria 1 et 2 – Giga
Sonate IV en Fa Majeur : Allegro – Caccia – Minuetto 1 et 2
Sonate V en Sol Majeur : Andante – Aria 1 et 2 – Minuetto 1 et 2 – Tambourino 1, 2 et 3
Sonate VI en La Majeur : Allegro ma non presto – Aria – Sarabande – Allegro assay
Liste des oeuvres de Jean-Baptiste MASSE
Toutes les oeuvres de Jean-Baptiste Masse se trouvent en accès libre sur -> IMSLP (sauf l’oeuvre 4)
L‘oeuvre I (1736) “Sonates à deux violonchelles dédiés à Messieurs les Comediens François. Ces sonates peuvent s’executer sur deux instruments égaux comme deux bassons, deux violles, et deux violons“
L‘oeuvre II (1739) “Sonates à deux violonchelles dédiées à Monsieur Gaudion de la Grange Conseiller du Parlement. Ces sonates peuvent s’exécuter sur deux instruments égaux comme deux bassons, deux violles et deux violons
L‘oeuvre III (1740) “Sonates en duo pour deux violonchelles obligées dédiées à Monsieur Chartraire. Ses sonates peuvent s’exécuter sur deux instruments égaux comme deux bassons, deux violles et deux violons“
L‘oeuvre IV (1741) “Sonates à deux violonchelles ou deux bassons“
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L‘oeuvre V (1745) “Sonates à deux violonchelles“
Masse a également composé une « Suite de Menuets nouveaux à deux violoncelles »
TOLBECQUE – Les vagues
Tolbecque en plus d’être violoncelliste était compositeur et luthier. Il a écrit un livre sur la lutherie “L’art du luthier”
p 154 (du pdf) il parle du vernis et donne les ingrédients et proprotions
p 269 (du pdf) il parle de l’archet
p 281 de la colophane
https://imslp.org/wiki/2_Pieces%2C_Op.22_(Tolbecque%2C_Auguste)
Une jolie pièce (mais pas facile) qui fait travailler le bariolage « les vagues »
d’autres morceaux: