Archives de catégorie : PARTITIONS

HILDEGARDE de Bigen – Vos flores rosarum

« Vos flores rosarum » – « Vous, fleurs des roses », est un chant spirituel attribué à Hildegarde de Bingen, abbesse bénédictine, visionnaire, guérisseuse et compositrice du XIIe siècle. Dans cette œuvre, elle célèbre la mémoire des saints et martyrs comme des roses offertes, dont le sang versé participe à l’accomplissement d’un dessein divin éternel, conçu «ante evum » – avant même le temps.

Partition – HILDEGARDE_Vos_flores_rosarum

Ce chant s’inscrit dans la tradition du chant grégorien, mais en porte une empreinte très personnelle. Le chant grégorien, né autour du VIIIe siècle, est un chant monodique, c’est-à-dire à une seule voix, sans accompagnement harmonique. Il repose sur des modes anciens (ou échelles musicales modales) qui donnent à la musique sacrée son caractère méditatif et intemporel.

Mais Hildegarde, bien qu’elle connaisse parfaitement cette tradition, s’en affranchit librement. Ses compositions se distinguent par un ambitus étendu (elle emploie des intervalles très larges pour l’époque, parfois plus d’une octave et demie), une liberté rythmique inspirée de la psalmodie, mais avec des envolées mélodiques audacieuses, un souffle mystique, comme si la mélodie cherchait à traduire une vision intérieure plus qu’un discours structuré

Texte des paroles:

Vos flores rosarum
Qui in effusione sanguinis vestri
Beati estis
In maximis gaudiis redolentibus
Et sudantibus in emptione
Que fluxit
De interiori mente
Consilii manentis ante evum

In illo
In quo non erat constitutio
A capite

Sit honor in consortio vestro
Qui estis instrumentum ecclesie
Et qui in vulneribus vestri
Sanguinis undatis:

In illo
In quo non erat constitutio
A capite

Tarduction des paroles:

Vous, fleurs de rose
Vous, fleurs de rose,
qui êtes heureuses dans l’effusion de votre sang,
dans les grandes joies
qui répandent leur parfum
et leur humidité, dans le rachat
qui a coulé
du dessein intime de la pensée
de Celui qui était là avant l’éternité

en Celui
qui n’a pas
de commencement.

Honneur à votre communauté,
vous qui êtes l’instrument de l’Église,
et surgissez
dans vos blessures sanglantes

en Celui
qui n’a pas
de commencement.

 

PUCCINI – O mio babbino caro

En 1299, à Florence, le riche Buoso Donati vient de mourir en léguant tous ses biens aux moines. Furieux, ses héritiers acceptent les services de Gianni Schicchi qui leur propose un stratagème destiné à substituer un autre testament à celui qui les dépossède. Prêts à tout pour s’enrichir, les crédules héritiers seront finalement dupés par le rusé Schicchi qui détournera à son profit l’essentiel de l’héritage.

« O mio babino caro » (« oh mon papa chéri ») est une prière que Lauretta adresse à son père, alors que les tensions entre elle et ses futurs beaux-parents sont si fortes qu’elles pourraient conduire à sa séparation d’avec Rinuccio, l’homme qu’elle aime.

Il s’agissait de l’un des airs préférés de Maria Callas.

Nous voici de nouveau avec  le compositeur italien Giacomo Puccini. L’air que je propose  est tiré d’une oeuvre d’opéra dénommée Gianni Schicchi présentée pour la première fois en 1918.

En général on reconnaît l’air car mille fois entendu mais il est plus difficile pour les jeunes d’y associer son nom et encore plus improbable celui de la pièce d’Opéra dont il est tiré. C’est encore plus vrai dans le cas présent car auprès du grand public le nom de Gianni Schicchi ne semble pas être très connu.

L’histoire de cet air, dans un contexte plus complexe à résumer, est assez facile à comprendre. Comme dans Roméo et Juliette, la guerre entre deux familles pousse un père à interdire l’amour de sa fille pour un jeune garçon du « clan ennemi ».

 Le thème est l’un des plus récurrents dans la littérature, le cinéma ou dans les œuvres chantées à travers les siècles. La complainte de l’amour est le propre du cœur de l’être humain. C’est un sujet inépuisable.

L’air que je présente est l’un des plus beaux du répertoire de l’Opéra. C’est le moment où la jeune fille implore son père en criant son amour :

« O Mio Babbino Caro » (Mon cher petit papa).

Ô mon cher papa,
je l’aime, il est beau, beau.
Je vais aller à Porta Rossa
acheter l’anneau !

Oui, oui, je veux y aller !

et si je l’aime en vain,

j’irais sur le Ponte-Vecchio,

mais pour me jeter dans l’Arno !

Je me languis et je me tourmente !

Ô Dieu, je voudrais mourir !

Papa, pitié, pitié !

Papa, pitié, pitié !

Le père finira par succomber aux suppliques de sa fille, comment pouvait-il en être autrement devant un cri aussi déchirant.

FOLK – Turkey in the straw

Turkey In The Straw

As I was a-gwine down the road
With a tired team and a heavy load
I crack’d my whip and the leader sprung
I says day-day to the wagon tongue
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

Went out to milk, and I didn’t know how
I milked the goat instead of the cow
A monkey sittin’ on a pile of straw
A-winkin’ at his mother-in-law
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

Met Mr. Catfish comin’ down stream
Says Mr. Catfish, « What does you mean? »
Caught Mr. Catfish by the snout
And turned Mr. Catfish wrong side out
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

Came to a river and I couldn’t get across
Paid five dollars for a blind old hoss;
Wouldn’t go ahead, nor he wouldn’t stand still
So he went up and down like an old saw mill
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

As I came down the new cut road
Met Mr. Bullfrog, met Miss Toad
And every time Miss Toad would sing
Old Bullfrog cut a pigeon wing
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

Oh I jumped in the seat and I gave a little yell
The horses ran away, broke the wagon all to hell
Sugar in the gourd and honey in the horn
I never been so happy since the day I was born
Turkey in the straw, turkey in the hay
Roll ’em up and twist ’em up a high tuckahaw
And twist ’em up a tune called Turkey in the Straw

MACDOWELL – To a wild rose – Pour une rose sauvage

 » To a Wild Rose «  (traduction: « Pour un rosier sauvage ou églantier »)

C’e morceau est l’une des pièces les plus connues du compositeur américain Edward MacDowell ». Il fait partie de la suite Woodland Sketches , op. 51. La pièce commence par une mélodie épurée, basée sur une mélodie simple améridienne (des Indiens Brotherton) . La ​​mélodie est jouée en fragments courts et accompagnée d’accords.

Le rosier sauvage s’appelle aussi « églantier » ou « rosa canina », ce nom de « rosier des chiens » vient du fait que les gens autrefois pensaient que la racine de cette plante guérissait la rage.

 

MENDELSSOHN – Auf Flügeln des Gesanges Op.34, No.2

Accompagnement piano:

Paroles:

Auf Flügeln des Gesanges
German source: Heinrich Heine
Auf Flügeln des Gesanges,
Herzliebchen, trag’ ich dich fort,
Fort nach den Fluren des Ganges,
Dort weiss ich den schönsten Ort.

Dort liegt ein rotblühender Garten
Im stillen Mondenschein;
Die Lotosblumen erwarten
Ihr trautes Schwesterlein.

Die Veilchen kichern und kosen,
Und schaun nach den Sternen empor;
Heimlich erzählen die Rosen
Sich duftende Märchen ins Ohr.

Es hüpfen herbei und lauschen
Die frommen, klugen Gazell’n;
Und in der Ferne rauschen
Des heil’gen Stromes Well’n.

Dort wollen wir niedersinken
Unter dem Palmenbaum,
Und Lieb’ und Ruhe trinken
Und träumen seligen Traum.

Traduction française:

Sur les ailes du chant,
Mon Amour, je t’emporte,
Loin vers les affluents du Gange,
Là, je connais le plus bel endroit ;

Il y a là un jardin aux fleurs rouges
Dans le calme du clair de lune,
Les lotus attendent
Leur petite sœur bien-aimée.

Les violettes rient et s’embrassent,
et regardent les étoiles,
Les roses se racontent en secret
des contes de fées parfumés à l’oreille.

Les gazelles pieuses et intelligentes s’approchent et écoutent

Et au loin, les vagues du fleuve sacré bruissent
Là, nous nous cacheront
Sous le palmier,
Et nous boirons l’amour et la paix,
Et nous rêverons d’un rêve bienheureux.

 

HISAICHI – Nausicaä de la Vallée du Vent – Nausicaa of The Valley of The Wind

Nausicaä de la Vallée du Vent – Une ode à la nature et à l’harmonie

Ce conte écologique visionnaire, imaginé par Hayao Miyazaki, évoque avec poésie les liens fragiles entre l’homme et la nature, et questionne notre rapport à la guerre, à la technologie et au vivant.

Dans un monde ravagé par une ancienne guerre apocalyptique appelée les « sept jours de feu », la nature a repris ses droits sous forme d’une forêt toxique, la Fukai, peuplée d’insectes géants (parmi lesquels les Ômus), des champignons et des plantes à spores . L’humanité, survivante, vit dans des enclaves menacées, dont la paisible Vallée du Vent, protégée par les vents marins.

Nausicaä, princesse de la vallée, se retrouve au cœur d’un conflit brutal opposant les peuples humains à la forêt. Capturée par les Tolmèques, elle découvre que la forêt n’est pas un fléau mais un système naturel de purification. Animée d’une profonde empathie et d’un amour sincère pour toutes les formes de vie, Nausicaä se donne pour mission de rétablir la paix entre les humains et leur environnement.

La musique d’introduction est sublime, je l’ai arrangée pour violoncelle et piano, mais je peux le faire aussi pour tout autre instrument si vous me le demandez. Contactez moi par mail

Quelques liens sur le film:

Les secrets de Nausicaä de la vallée du vent

Emissions de France-Culture: Philosopher avec Miyasaki

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-philosopher-avec-miyazaki